Le monde va mal... ( Ah bon ? )

Sumiria a écrit:Oui, +1

Pas vrai mon amour

Immortel a écrit:Mais on ne peut pas vivre correctement sans projet futur non plus


Enfin, ce n'est que mon avis

PEKIN (Reuters) - Les Chinois ordinaires ont tendance à s'indigner de la controverse internationale liant la question tibétaine au déroulement des Jeux olympiques de Pékin, cet été.

Ils jugent que les violences des deux dernières semaines dans les régions à population tibétaine ont été déformées par la presse étrangère et sont sans rapport avec le droit de la Chine à accueillir le plus grand événement sportif international.

"Le Tibet est une affaire intérieure et les JO sont un événement international, donc on ne doit pas les mélanger", confie Lin Yi, 24 ans.

Selon cet étudiant de troisième cycle à l'université de Pékin, "les groupes étrangers de défense des droits de l'homme instrumentalisent le Tibet pour porter atteinte aux Jeux".

En jetant une lumière crue sur la nature du régime communiste de Pékin, les violences au Tibet contrarient son souhait de voir les JO servir de vitrine à ses progrès économiques spectaculaires.

"Chaque reportage sur le Tibet mentionne les Jeux olympiques", relève Shi Yinhong, professeur de relations internationales à l'université de Renmin. "Les deux sujets n'ont aucun rapport mais les médias en établissent un", déplore-t-il.

La première étape du parcours de la flamme olympique partie cette semaine de Grèce a d'ores et déjà été perturbée par des manifestations contre la répression au Tibet.

"LES TIBETAINS ONT ATTAQUE LES CHINOIS"

La controverse n'est pas près de s'apaiser puisque, quand la flamme atteindra Pékin, lundi, une autre torche sera allumée qui partira pour la province himalayenne.

Les Jeux qui se dérouleront du 8 au 24 août à Pékin ne peuvent de toute façon pas être dissociés du Tibet car il s'agit de deux sujets où la liberté d'informer est en jeu, estime Sharon Hom, directrice exécutive de Human Rights in China.

"La machine de propagande chinoise tente de présenter la Chine comme une société libre et ouverte, or ce n'est clairement pas le cas", a-t-elle estimé de son bureau new-yorkais, citant notamment l'interdiction d'accès des journalistes au Tibet.

Les autorités chinoises sont, selon elle, connues pour attiser le nationalisme de la population en imputant leurs problèmes intérieurs aux étrangers. Version française Marc Delteil.

"La Chine a toujours fait ça. Elle impute tout dissidence chez elle à des forces étrangères". Pékin a imputé les violences au Tibet au dalaï-lama, le chef spirituel en exil des Tibétains, qui a nié toute implication.

Après avoir dans un premier temps imposé un quasi-blackout des nouvelles de la province annexée en 1950, les autorités ont diffusé par le biais des médias d'Etat des images sélectives des violences.

Et, d'après ce qu'en ont vu les téléspectateurs chinois, les violences sont imputables aux seuls Tibétains.

"J'ai vu les images. Il est manifeste que ce sont les Tibétains qui ont attaqué les Chinois", témoigne Jane Yang, une étudiante de 24 ans de l'université de Tsinghua. Version française Marc Delteil